9
novembre 2012
Nous
étions 6 de "l'équipe poulets" à pouvoir nous rendre
disponibles, ainsi que quelques enfants qui ont apprécié cette
visite fraîche, mais amusante et surtout, très intéressante.
Michel, l'ouvrier qui travaille souvent au champ avec Erwan, était
aussi de l'expédition et a posé des questions (souvent plus
expertes que les nôtres !).
En
deux heures de temps, nous avons pu balayer tous les sujets
concernant l'élevage, le projet de Charles, son installation, son organisation, ses motivations, notre partenariat. Ses explications ont été d'une clarté remarquable et vous en trouverez ci-dessous les principaux points. Nous aurons certainement l'occasion d'organiser dans quelque temps une autre visite, pour les Amapiens que cela intéresse.
concernant l'élevage, le projet de Charles, son installation, son organisation, ses motivations, notre partenariat. Ses explications ont été d'une clarté remarquable et vous en trouverez ci-dessous les principaux points. Nous aurons certainement l'occasion d'organiser dans quelque temps une autre visite, pour les Amapiens que cela intéresse.
Les
points importants
-
Charles est installé à Bièvres depuis seulement 2 ans
-
son élevage est bio et sa préoccupation permanente est la propreté
afin d'éviter l'apparition de maladies, plutôt que d'avoir à les
traiter (ce qui n'est pas toujours possible dans le cahier des
charges bio)
-
l'élevage est constitué principalement de 9 "cabanes" en
bois, dont seulement 8 sont utilisées à la fois
-
une rotation permet de nettoyer, déplacer les cabanes l'une après
l'autre (tous les 3 ou 4 mois)
-
chaque cabane de 35m2 accueille jusqu'à 450 volailles
-
l'une des cabanes est consacrée aux poules pondeuses, que Charles
garde 2 ans
-
les autres cabanes sont occupées par les poulets de différents âges
et par d'autres volailles (poulardes, chapons) que Charles vend hors
contrat AMAP
-
les cabanes sont chacune au milieu d'un grand espace herbeux, plus
grand que ne le demande le cahier des charges de l'élevage
biologique (qui est pourtant déjà exigeant)
-
les espaces (ou "parcours") en herbe sont eux-mêmes
séparés par des parcours mis au repos à tour de rôle, pour
permettre de restaurer l'herbe et le sol
-
l'alimentation est essentiellement du grain bio et quelques additifs
(minéraux, protéines par des tourteaux de maïs et de soja) en quantités fixées par les normes bio
-
les grains sont broyés et mélangés sur place
-
les poussins arrivent à la ferme âgés d'un jour seulement, afin de garantir l'alimentation bio tout au long de leur vie
-
les volailles sont tuées et vidées sur place dans un laboratoire
-
c'est une composante importante du projet de Charles : assurer
lui-même la quasi-totalité des opérations sur sa ferme
-
une petite boutique est aménagée dans le grand hangar de 350m2, qui
sert essentiellement à entreposer le grain
-
la vente directe à la ferme se développe bien ; Charles cesse un
partenariat avec une autre AMAP et a accepté de nous proposer de
nous associer car il connaît Erwan depuis longtemps et qu'ils ont eu
l'occasion de s'entraider à de nombreuses reprises
Impressions
de visite
La
ferme de Charles est un lieu vaste, ouvert et calme sur le plateau de
Saclay. On entend à peine les bruits de la N118 au loin. De l'autre
côté du chemin, une autre ferme et c'est tout. Tout autour, des
champs, et au loin, des bois. Les poules et poulets ne sont pas
beaucoup plus bruyants. On entend quelques pépiements en approchant
de la cabane des poussins. Eux, sont gardés bien au chaud et
bénéficient d'un régime spécial qui leur permet de bien grandir.
Dès qu'ils auront un peu grandi, ils pourront "faire leur vie",
comme toutes les autres volailles de la ferme: les portes des cabanes
restent ouvertes et les pensionnaires peuvent entrer et sortir, comme
bon leur semble, dans le "parcours" qui entoure la cabane.
En
fait de parcours, c'est un grand espace en herbe (qui, à force de
coups de becs, finit par être autour des cabanes un parcours... de
terre !). Cet espace est délimité par une clôture électrique,
qui les protège des prédateurs (des renards en particulier) et leur
évite l'envie de s'échapper... Par la même occasion, cette
précaution leur épargne la pratique traditionnelle (mais toujours
triste) de coupe d'une aile.
Les
volailles sont belles. Nécessairement en bonne santé, car
l'interdiction de traitements médicaux fait que l'apparition de
maladies doit être à tout prix évitée. L'espace étant plus que
suffisant, le stress absent et la nourriture abondante, les poules et
poulets semblent heureux... Il
suffit d'un coup de klaxon au loin pour que toutes les poules
rentrent d'un coup dans leurs poulaillers. Décidément, ces animaux
ne sont pas habitués aux perturbations !
Charles
nous explique que ce confort est important pour leur bonne santé et
pour la ponte des pondeuses. Il a déjà eu la surprise (plutôt
mauvaise) de voir baisser d'un tiers la production d'oeufs, suite à
un déménagement, à une période de gel inattendue, …
Il
surveille donc de très près tous les paramètres et fait parfois
figure de vrai maniaque ! C'est qu'il ne veut prendre aucun
risque. Pas question de rentrer chez les poussins, si on n'a pas
désinfecté ses bottes. Les fiches de régime alimentaire restent
près de la machine à broyer le grain, indiquant les différentes proportions de chaque type de grain, pour les différents menus dédiés aux bêtes selon leur âge. Les silos à grains sont
soigneusement nettoyés avant la livraison suivante.
C'est
donc une exploitation modèle, bien organisée et sous contrôle...
Est-ce qu'il y manque « l'esprit paysan » ?
Peut-être... Mais c'est par nécessité, car la motivation et les
convictions sont là. Charles est content de pouvoir assurer toute la
châine d'élevage et de fournir des volailles saines à ses Amapiens
et à ses clients. Il est aussi très soucieux de l'environnement et
a investi plus que nécessaire pour la création de son hangar (en
bois, comme celui d'Erwan) et pour son alimentation électrique,
assurée par une immense couverture photovoltaïque. Celle-ci génère
suffisamment d'électricité pour permettre de dire que
l'exploitation et l'habitation sont autosuffisantes en électricité.
Et
pourtant, il en faut de l'électricité. Pour éclairer les poules
pondeuses l'hiver, et leur assurer la durée de lumière qui leur
permet de s'alimenter assez pour continuer à pondre. Mais le plus
gourmand, c'est le refroidissement : comme Erwan avec ses
courges et ses patates, Charles met sa production à l'abri, comme
son trésor le plus précieux ! Le laboratoire est rafraîchi,
les poulets prêts à livrer sont dans une armoire frigorifique. Et
même les abats sont conservés dans leur propre armoire froide, en
attendant d'être éliminés.
Lors
de notre visite, nous avons pu admirer, en plus des poulets « cou
nu » que nous dégusterons, des bêtes que Charles vendra pour
les fêtes : poulardes et chapons. Toutes magnifiques !
Elles attiraient les objectifs des photographes comme les starlettes
de Cannes (peut-être même mieux :-p ). Pour ce qui concerne notre
AMAP, le rendez-vous est donné un peu plus tard, au mois de janvier,
pour la première distribution de poulets et d'oeufs. Le calendrier
des distributions sera communiqué dès que possible.
« L'équipe
poulets »
Je ne peux pas remercier suffisamment le service de M. Benjamin et faire savoir aux gens à quel point je suis reconnaissant pour toute l'aide que vous et le personnel de votre équipe avez fournie et je me réjouis de recommander des amis et de la famille s'ils ont besoin de conseils ou d'assistance financière @ 1,9% Prêt commercial .Via Contact:. lfdsloans@outlook.com. WhatsApp ... + 19893943740. Continuez votre excellent travail.
RépondreSupprimerMerci, Busarakham.