L'assemblée annuelle de l'AMAP a eu lieu le vendredi 5 février. Elle a permis d'accueillir les nouveaux Amapiens et de mettre en place quelques points d'organisation dans une ambiance conviviale. Des ateliers ont été organisés pour réfléchir autour de 3 thèmes centraux de la vie de l'AMAP. En voici le compte rendu.
Motivations et freins pour être en AMAP
Ce qui s’est dit dans les ateliers
Les premières motivations se résument pour la plupart à
l’obtention de légumes de meilleure qualité, frais, cultivés
localement, dont on connaît les modes de production et pour moins
chers que dans les chaînes spécialisées type Natureo.
En résulte l’importance de retrouver une alimentation saine, en
réapprenant le goût de la cuisine, du jardin, les légumes des
anciens ou tout simplement les légumes que nous n’avons pas
l’habitude de cuisiner faute de les trouver en grande surface ou au
marché. Cela oblige parfois à changer ses habitudes alimentaires
sans en avoir l’air mais l’intérêt écologique va de pair avec
l’engagement en AMAP.
L’idée de transmission aux générations futures a été également
évoquée, que les enfants sachent comment poussent les légumes pour
les apprécier et pour en quelque sorte développer une pédagogie du
goût.
L’AMAP est aussi pour les personnes présentes un lieu d’échange
et de partage, un soutien apporté à un « vrai »
agriculteur, il est important de connaître la personne qui a cultivé
les légumes que l’on mange, les trouver prêts sans avoir besoin
de les payer chaque semaine ou bien d’avoir la possibilité de ne
prendre qu’une demi-part à sa charge, en résumé, toutes les
modalités « techniques » mises en place par l’AMAP.
Le pendant que l’on jugera positif ou négatif est que le panier
hebdomadaire oblige à cuisiner des légumes et à en prendre le
temps. Et malgré leur bonne volonté, certaines personnes ont
l’impression d’en avoir trop, surtout en hiver où les légumes
sont moins festifs. Ne pas savoir ce qu’il y a dans le panier à
l’avance pèse également. L’annualité du contrat et son prix
peut également être vécu comme une contrainte surtout pour les
personnes seules où les quantités sont alors trop importantes.
Relation paysan / amapiens
Ce qui s’est dit dans les ateliers
Pour les amapiens présents, la relation avec le paysan est très
importante ; il est important non seulement de le voir mais
aussi de connaître son travail, la ferme ou même d’avoir des
idées pour utiliser les légumes. Cette relation n’est pas
toujours évidente car la plupart des amapiens ne voient Erwan que
lors de la distribution et à certaines heures, il y a beaucoup de
monde.
Le tableau qu’Erwan remplit d’un petit mot toutes les semaines
est intéressant mais peut-être pas assez voyant ou mal placé, la
lecture permet de réduire le temps d’attente, quand il y en a.
Malgré l’intérêt de ces échanges,
Erwan ne peut pas parler à tout le monde au risque de voir la file
s’allonger de manière trop importante.
Une relation s’entend s’il y a deux entités et Erwan
souhaiterait un référent pour donner une seule fois les
informations car il perd parfois trop de temps. Tout le monde est
d’accord pour dire que le développement de la communication doit
être géré par les membres du comité de pilotage. Le tableau des
activités annuelles permet de se projeter mais il serait aussi bien
de l’avoir par trimestre ou par saison. Les visites sont également
un bon moyen de faire passer des informations mais jusqu’à
présent, celles proposées n’ont pas eu beaucoup de succès.
Peut-être que faire une visite obligatoire avant la signature du
contrat permettrait à tous de mettre un premier pas dans la ferme
car cela peut-être un peu délicat parfois avec les gens qui ne
sauraient pas quoi y faire.
Le blog et le fil Twitter d’Erwan sont assez peu consultés,
peut-être par méconnaissance de leurs existences mais les mails
sont globalement lus et trouvés intéressants.
En ce qui concerne les autres paysans, pour certains ils ne viennent
pas souvent à la distribution, il est donc difficile d’avoir des
informations sur leurs activités. Pour avoir plus de liens avec eux,
il faut aller aux portes ouvertes ou voir ces paysans lors
d’animations.
Coups de main à la ferme
Ce qui s’est dit dans les ateliers
Outre la distribution à laquelle Erwan essaie d’être présent et
d’en faciliter le déroulement pour qu’il soit moins pénible,
nous avons travaillé sur la définition des coups de main.
Le mode de culture biologique oblige de nombreuses tâches à se
faire manuellement, comme par exemple les 5 à 6 tonnes de pommes de
terre à récolter et qui affleurent la terre, les carottes qui sont
très difficiles à extraire et bien sûr le désherbage des
échalotes ou des oignons. C’est une tâche rébarbative mais qui
est beaucoup moins physique si elle est faite petit à petit.
L’objectif des coups de main est d’aider Erwan mais il s’agit
également de donner un coup de main moral en passant un moment
convivial à la ferme. Ces coups de main sont plutôt ponctuels et en
relation avec les cultures. Ils font partis de la vie de la ferme.
Les besoins ne sont pas énormes mais il est primordial qu’Erwan
puisse avoir confiance dans les tâches effectuées car les coups de
main permettent à notre maraîcher de gagner du temps et de
l’efficacité. Il a été également souligné que ces journées
devaient être l’occasion d’un échange de procédés entre
amapiens et maraîcher. Nous avons également souligné que chacun
pouvait trouver sa place en fonction de ses capacités.
Malheureusement la faible participation des amapiens à ces journées
les rende parfois longues, nous nous sommes interrogés sur la façon
de motiver les gens surtout en juillet et en août où les légumes
poussent beaucoup et où les amapiens sont en vacances. Une bonne
communication doit faire prendre conscience de ce qu’il y a faire,
cela peut-être un moment festif, un moment d’interaction
nécessaire entre les amapiens, avec un repas derrière par exemple.
Une trentaine d’amapiens à chaque appel à coups de main
permettrait d’être efficace.
Le subtil équilibre entre professionnel et bénévoles doit être
organisé par les amapiens, la transmission des consignes lors de ces
journées doit être confiée à un ou plusieurs amapiens pour éviter
les erreurs qui leurs seraient ensuite reprochées.
Plusieurs points ont été notés comme primordiaux comme la
nécessité de connaître les dates à l’avance pour s’organiser
d’où l’idée du panneau annuel [trimestriel/saisonnier] ou de
l’engagement des amapiens à 2 ou 3 activités dès la signature
de leur contrat.
A été également noté le souci rencontré avec les forums de
rentrée qui sont tous aux mêmes dates et pour lesquels nous avons
besoin de fédérer tout le monde pour couvrir les nombreux créneaux.
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